Haïti-Corruption

L'ONLCC, un lanceur d'alerte en appui à l'ULCC et la CSCCA

Par - Mis à jour le 2025-10-20 à 15:42

Publié le 2025-10-20 à 15:42

l'Observatoire National de Lutte contre la Corruption(ONLCC)

Face à la crise multidimensionnelle que traverse le pays, marquée par l’insécurité, la gestion opaque des fonds publics et l’impuissance des institutions; une nouvelle structure citoyenne d’alerte, l'Observatoire National de Lutte contre la Corruption(ONLCC), vient recadrer et rendre efficace le travail de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA) et de l'Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC). Elle entend  contraindre ces deux entités étatique à remplir pleinement leurs missions et à donner corps à leurs prérogatives en matière de reddition des comptes, de transparence et de lutte contre la corruption et l’impunité.

 

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Née de la frustration d’un nombre croissant de citoyens confrontés à l’inefficacité chronique de l’État‑Providence en Haïti, cette structure entend remplir un vide institutionnel majeur : celui de la veille citoyenne et de l’alerte sur la bonne gestion des affaires publiques. Sa vocation est double : renforcer la capacité d’action des organes de contrôle et mobiliser l’opinion publique autour du respect des droits fondamentaux.

À l’attention de la CSCCA, l’appel est précis : lancer des investigations publiques sur les comptes des ministères et entités autonomes, publier les résultats au moins une fois l’an et coopérer pleinement avec les organes judiciaires.  

À l’ULCC, le message est tout aussi direct : dépasser les rapports confidentiels, garantir le suivi pénal (gel des avoirs, ouverture d’enquêtes), sensibiliser la jeunesse et faire cesser l’impunité.

Vers un statut de lanceur d’alerte citoyen

l'Observatoire National de Lutte contre la Corruption(ONLCC) se positionne non seulement comme observateur, mais comme lanceur d’alerte citoyenne : elle recensera, rendra publiques et archivera les anomalies budgétaires ou administratives. Elle invite également tout fonctionnaire, citoyen ou organisation de la société civile à lui transmettre des pièces, témoignages ou données afin d’agir en complément des institutions, dans sa lutte contre la corruption. En s’appuyant sur une plateforme numérique ouverte, elle veut devenir une force de pression démocratique capable de « faire bouger les lignes » et de rappeler à tous les acteurs que la gestion publique est un contrat de confiance.

"L’ONLCC a pour mission principale de mener un travail technique, scientifique et citoyen contre la corruption en Haïti, en proposant des pistes d’alternatives concrètes pour renforcer les institutions publiques et améliorer leur efficacité dans ce combat.

Plus précisément, l’ONLCC se donne pour objectifs de :

Enquêter sur les pratiques de corruption et les dysfonctionnements institutionnels ;

Analyser les causes profondes et les impacts de la corruption ;

Proposer des solutions viables et durables pour bâtir des institutions plus fortes, plus transparentes et véritablement indépendantes", a écrit l’ONLCC dans le communiqué annonçant sa création le vendredi 17 Octobre 2025.

Cette structure citoyenne rappelle que les lois existent et que c’est leur application qui fait aujourd’hui défaut. Et c’est précisément là que la CSCCA et l’ULCC doivent intervenir vite, fort, avec éthique, impartialité et transparence, tout comme elle dit s'engager à mener ses combats contre la corruption qui gangrène la bonne marche de nos institutions au profit du développement du pays.

HCI