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"Économie et mémoire : deux piliers indissociables du renouveau haïtien "

Par - Mis à jour le 2025-10-26 à 18:48

Publié le 2025-10-26 à 18:47

Tout sur Haiti !

 

Il devient de plus en plus fréquent d’entendre certains discours qui, sous prétexte de modernité ou d’efficacité économique, cherchent à minimiser l’importance de l’histoire dans la construction du progrès d’un peuple. En Haïti, cette tendance prend une forme particulièrement inquiétante : celle de vouloir effacer ou relativiser la mémoire collective, comme si le passé de notre nation n’était qu’un poids à abandonner plutôt qu’une lumière à suivre.

Par Monel Jean

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Ceux et celles qui s’engagent dans cette entreprise semblent oublier une vérité fondamentale : un peuple qui perd sa mémoire perd son identité. L’histoire n’est pas un simple récit figé dans les manuels scolaires ; elle est la sève qui nourrit la conscience nationale, la source de notre dignité et de notre résilience.

C’est dans ce contexte que la démarche d’Étzer Émile, économiste reconnu, suscite de vifs débats. Si ses analyses économiques peuvent contribuer à la réflexion sur le développement du pays, elles soulèvent aussi des inquiétudes lorsqu’elles semblent minimiser, voire remettre en cause, la portée historique et symbolique des luttes qui ont façonné la nation haïtienne. En s’attaquant, directement ou indirectement, à ceux et celles qui incarnent cette mémoire vivante — les penseurs, les militants, les enseignants, les artistes — on affaiblit les fondations mêmes de notre identité collective.

Haïti n’a pas besoin d’un progrès amnésique. Elle a besoin d’un progrès enraciné, d’une modernité qui reconnaît la force de son héritage. Les héros de 1804 ne sont pas de simples figures du passé : ils représentent une vision du monde où la liberté, la justice et la dignité humaine priment sur toute autre considération.

 

Effacer ou minimiser l’histoire, c’est condamner le peuple à errer sans repères, à se soumettre aux vents du néolibéralisme sans boussole morale ni ancrage culturel. C’est faire d’Haïti un espace de consommation plutôt qu’une nation de conscience.

Au contraire, revendiquer notre histoire, la comprendre et la transmettre, c’est un acte de résistance et de reconstruction. Car c’est en se souvenant de ce que nous avons été que nous pouvons choisir lucidement ce que nous voulons devenir.

 

Monel Jean

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